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Cedric Laroyenne (promo 2012, Paris), Directeur RSE et Délégué général de la Fondation EPSA
10 juin 2020
Portraits d'Anciens
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Après 8 ans au sein de la Fondation Accenture, j’ai intégré le groupe EPSA, cabinet de conseil à l'international spécialisé dans le conseil en performance opérationnelle, et qui connait une transformation vertigineuse avec un taux de croissance de 225% en 2019. Le président-fondateur et moi partageons la conviction que l’entreprise de demain sera responsable. Les enjeux sociaux et environnementaux redéfinissent la place de l’entreprise dans la société. Son rôle n’est définitivement plus de seulement générer du profit mais de le faire en ayant un impact positif sur le monde. Dans ce contexte, les ETI/PME doivent faire partie de cette incroyable transformation. Quand on prend cette croissance et cette conviction – et qu’il y a tout à faire – le défi était impossible à refuser. Aujourd’hui ma feuille de route est simple : contribuer à bâtir un groupe avec une stratégie RSE qui s’intègre dans cette vitesse business et qui doit être à 360 degrés : de la philanthropie au business à impact, en passant par la maitrise de notre « operating model » donc de notre empreinte sociale et environnementale. C’est pour porter cette ambition que j’ai cette double casquette : piloter la Fondation ainsi que la RSE.
2AI : Comment avez-vous vécu la crise du covid-19 et quel en sera l’impact sur votre métier ?
Cette période inédite a fait faire ressortir la véritable nature humaine – pour la première fois, il a fallu composer entre survie économique et protection de l’humain. Cette épreuve va modifier, peut-être pour certaines entreprises plus lourdement que d’autres, leur processus de décision et l’intégration du capital humain dans celui-ci. De fait, mon métier ne peut que se renforcer. A voir ensuite s’il s’agit d’un intérêt pour ces sujets avec une réponse à court terme ou plutôt à long terme. C’est à nous, directeurs RSE, d’écrire cette histoire pour que la seconde option soit la bonne. Un argument qui va dans le bon sens : durant cette crise, les entreprises ayant une stratégie RSE forte, sont celles qui ont pu le mieux résister à la crise…
2AI : Vos coups de cœur dans vos fonctions ?
C’est un métier plutôt unique qui nous positionne à un carrefour de deux mondes : le monde privé, celui qui brasse par exemple 4000 milliards d’euros en France chaque année, et le monde de l’intérêt général qui représente, également en France, près de 90 milliards d’euros de budget annuel. Le défi qui rend passionnant ce métier, est celui de réussir à orienter l’ensemble des activités de l’entreprise pour maximiser son impact global et le rendre plus positif pour la société, en s’appuyant sur ce secteur de l’intérêt général. Savoir jongler en permanence entre ces deux univers est probablement le côté le plus stimulant du job.
2AI : Cela fait huit ans que vous êtes sortis de l'ISEG, gardez-vous un souvenir marquant/insolite de vos années ISEG ?
Oui, je me demande encore comment j’ai pu à l’époque faire un rapport de stage de 60 pages et un mémoire de recherche de 80 pages la même année… et sans faire (trop) de copier/coller ! Et peut-être un autre, plus insolite : les cours dans l’escalier de secours extérieur – en plein air et au soleil car l’intervenant trouvait ça plus agréable !
2AI : Un conseil pour les jeunes diplômes ?
La patience ! Nous sommes une génération qui allons travailler plus de 40 ans donc il faut réfléchir à sa carrière avec patience. La construire en pensant le coup d’après tout en acceptant que nous vivons dans une société en perpétuelle transformation, et que donc tout peut changer du jour au lendemain. Le monde de demain ne ressemblera en rien à celui que nous connaissons aujourd’hui… alors la patience permettra de se poser les bonnes questions pour allier carrière ambitieuse, utilité sociale et équilibre financier personnel.
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